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Mots cl�s  Le Journal Hebdomadaire.. Un regard calme sur l'Alg�rie..  
  
Livre li�  Akram Belka�d , Un regard calme sur l'algerie


Le Journal Hebdomadaire (Maroc) : L'Alg�rie � l'heure du bilan   
Le Journal Hebdomadaire (S�verine Cazes), xx 2005 � Note de lecture publi�e dans l�un des principaux hebdomadaires ind�pendants du Maroc.

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Le Journal Hebdomadaire (Casablanca), xx 2005

Envoy� en novembre 1997 pour couvrir une conf�rence euro-m�diterran�enne au Maroc, le journaliste alg�rien Akram Belka�d dit avoir ressenti � Casablanca " l'air de la violence ", un air comparable � celui qui impr�gnait l'Alg�rie � la fin des ann�es 1980. Pour l'Alg�rie, la suite de l'histoire est connue. Arriv� en France en 1995 � l'�ge de 31 ans, l'ancien �l�ve officier de l'Enita (aujourd'hui l'Ecole militaire polytechnique, pr�s d'Alger), l'ing�nieur devenu reporter, parle de l'exil comme d'un " �chec ". Il lui a fallu dix ans pour r�ussir � contenir sa col�re et porter " un regard calme sur l'Alg�rie ", titre de cet essai dans lequel l'auteur �voque les maux persistants qui hypoth�quent aujourd'hui l'avenir de son pays. Frustr� par ce qu'il juge �tre une " d�mocratie de fa�ade ", accordant peu de foi aux promesses de r�formes du pr�sident Abdelaziz Bouteflika, il plaide pour une refonte compl�te du syst�me politique alg�rien. L'objectif est de faire entrer le pays dans " la modernit� des id�es ", d'instaurer un dialogue d�mocratique courageux afin de renouveler la pens�e musulmane et surtout de r�nover l'exercice du pouvoir.

Tout au long de cette radiographie de l'Alg�rie en vingt chapitres, Akram Belka�d revisite les origines d'une guerre durant laquelle les Alg�riens se sont entretu�s : la r�pression sanglante des �meutes d'octobre 1988, le " Printemps alg�rien ", synonyme d'ouverture au multipartisme, � la soci�t� civile et � la presse priv�e, l'annulation du processus �lectoral et le coup d'Etat du 11 janvier 1992 pour contrer la victoire des islamistes du FIS. Suit ce que les m�dias ont appel� la " d�cennie noire " mais que l'auteur pr�f�re qualifier de " guerre civile " pour souligner la v�ritable nature des ann�es de terreur. Avec d'un c�t�, le recours aux armes des islamistes pour abattre " un syst�me dictatorial " et vaincre une opposition " ralli�e au pouvoir par l�chet� ". Et de l'autre, des forces de l'ordre qui n'h�sitent pas � user de m�thodes exp�ditives pour r�primer la " vague islamiste ". Bilan : au moins 150.000 morts, plusieurs centaines de milliers d'Alg�riens exil�s � l'�tranger, des milliers de disparus que leurs familles recherchent toujours. Et un pays o� les tensions, malgr� la loi d'amnistie en 1999, sont loin d'�tre apais�es.

Dans quel �tat se trouve le pays maintenant ? " L'Alg�rie du d�but du vingt-et-uni�me si�cle n'est pas plus d�mocratique ou r�form�e qu'elle ne l'�tait � l'�poque du parti unique, le pays ayant m�me r�gress� dans plusieurs domaines, � commencer par celui des libert�s individuelles ". L'auteur d�nonce la situation �conomique du pays, la " bazarisation ", l'incurie des " ministres offshore " et la cupidit� de quelques hommes d'affaires, moins m�diatis�s que l'ancien milliardaire Khalifa, qui s'enrichissent de leurs passe-droits ! Il pointe du doigt la r�gression sociale, la crise sans fin du logement, le sacrifice de la jeunesse condamn�e � " tenir les murs " (les " hittites ") et le retour de " maladies coloniales " disparues, comme la gale ! Quant � l'union du Maghreb, l'�pine sahraouie, le refus obstin� d'Alger de l�cher le Polisario, au grand dam de Rabat, et la m�fiance r�ciproque avec la Tunisie l'emp�chent de se concr�tiser.

Au fil des pages, Akram Belka�d se fait malgr� lui le porte-parole d'une g�n�ration politiquement sacrifi�e. Ceux qui sont n�s juste apr�s l'Ind�pendance et � qui l'on a r�p�t� : " Tu n'es rien, tu n'as pas combattu la France ". M�pris�e dans les ann�es 70 et 80, comme la jeunesse actuelle, par des dirigeants arrogants occup�s � confisquer les bienfaits du " socialisme sp�cifique " puis de la privatisation des monopoles publics, cette g�n�ration porteuse d'aspirations politiques fortes refuse de se contenter d'une Alg�rie en panne de m�moire, sans projet de soci�t� et priv�e d'une vision d'avenir. Tel est le regard d'Akram Belka�d, plus que " calme ", d�senchant�, sur son pays et le peuple alg�rien qui " m�rite bien mieux que le sort qui lui a �t� fait depuis l'ind�pendance ".

S�verine Cazes, collaboratrice Paris

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